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Charente Maritime > Jonzacais > 8 Nov 2002

CONCERT-DEBAT. Qualia, un groupe de six jeunes musiciens parisiens, participe ce week-end à une rencontre citoyenne, à l'textevitation des communistes. Pour croiser les expériences...

Les jeunes des villes à la campagne

Pierre Lascourrèges

Qualia, lorsque ce n'est pas un terme de psychologie, s'emploie pour désigner le nom d'un groupe de funk-jazz parisien, invité ce week-end à participer à une rencontre citoyenne organisée par la section de Haute-Saintonge du Parti communiste. Sur le thème « Jeunes des villes, jeunes des champs », les organisateurs ont souhaité mêler musique et thème de réflexion, au cours d'un débat citoyen.

Ce soir, au café de la place à Germignac, puis demain, à la salle des fêtes de Jonzac, des jeunes urbains essaieront de croiser leur expérience avec de jeunes ruraux. Explications données par Mathieu, Parisien pur jus, saxophoniste du groupe.

Sud-Ouest :
Pouvez-vous nous présenter votre formation musicale ?

Qualia :
Nous sommes six musiciens. Nous habitons tous en région parisienne. Nous sommes étudiants ou travailleurs avant d'être musiciens. Notre style tourne autour du jazz et nous y collons quelques influences funk ou fusion-jungle. Nous sommes un groupe neuf. Nous n'avons pas de discographie, ni de projets de concerts. Au delà de l'idée de tourner dans les villes et les cafés, nous jouons d'abord par goût de la musique et nous considérons la musique comme un vecteur de socialisation. Ce qui nous intéresse, c'est de faire des rencontres. Et notre groupe est fondé sur les bases d'un mouvement associatif. Au départ, nous organisions des concerts pour récolter des fonds au profit d'une association étudiante, Huma Pharma, qui permettait de mener une mission à Madagascar, pour une bonne utilisation des médicaments auprès de la population. En parallèle, on accompagnait un projet de lutte contre l'exclusion à Paris, en direction d'un public marginalisé, vivant autour de la gare Montparnasse. Sans spécialisation, notre intention était de favoriser des contacts humains.

Sud-Ouest :
La musique est, selon vous, un moyen de s'engager.

Qualia :
A l'évidence, dans ce que nous jouons, nous ne délivrons pas de message militant. En revanche, nous attachons beaucoup d'importance au sens de la relation avec les gens que nous rencontrons en route. Il faut dire que les organisateurs ont pu nous contacter sur un site internet "place publique". Cela nous incite à participer à des manifestations auxquelles notre présence peut permettre de défendre une cause ou d'ouvrir un débat. C'est visiblement le cas à Jonzac où l'on souhaitait accueillir un groupe citadin. A vrai dire, l'étiquetage « Parti communiste » nous gêne un peu. Mais, il ne s'agit pas d'une rencontre partisane. La politique n'engage pas tout le groupe. On n'est pas là pour deviser sur un projet de société. Encore une fois, ce qui compte, c'est l'idée de rencontres et d'échanges.

Sud-Ouest :
Que vous inspire un débat « jeunes des villes-jeunes des champs » ?

Qualia :
Certainement l'idée de comparer les offres en matière d'accès à la culture, à l'éducation et aux infrastructures au sens large du terme. A partir de là, on peut en déduire que le milieu urbain a des atouts, car les possibilités y sont plus nombreuses. C'est si vrai pour accéder à l'université que les jeunes doivent s'textestaller dans les villes. Sur place, concerts, expositions, cinéma, bibliothèque, musées, enrichissent l'offre. A l'texteverse, j'ai envie de dire que 90 % des gens qui prennent tous les jours le métro parisien n'affichent pas une mine franchement réjouie. Le milieu rural a sans doute mieux su préserver une qualité de vie et un sens relationnel plus chaleureux. Et puis, certaines petites villes arrivent aussi à tirer leur épingle du jeu. Quant à savoir, ce qu'il vaut mieux, pour moi, ça reste à inventer (rires).

 
 

 
 

Charente Maritime > Jonzacais > 13 Nov 2002
sud-Saintonge > Germignac

CONCERT-DEBAT. « Jeunes des villes et jeunes des champs ». C'était le thème de réflexion d'une soirée de rencontres au café du Centre, devenu café citoyen

La démocratie au comptoir

Pierre Lascourrèges

Jeunes de villes, jeunes des champs. A Germignac, ce vendredi soir-là, se pouvait-il de faire rencontrer les uns les autres, au beau milieu du village ? Pour en parler, les musiciens du groupe Qualia. Ces étudiants parisiens avaient le sentiment que la ruralité, si elle n'offre pas tous les attraits de la ville, valait bien plus que certains déserts urbains.

Beau sujet de réflexions qui transforma le café du Centre an café citoyen. Et très vite, l'exercice permit de vérifier que la démocratie pouvait aussi s'exprimer au comptoir. Une démocratie directe et participative, comme la prônent les politologues du moment. « Laissez donc les jeunes se débrouiller », lança un premier tribun, comme pour mieux laisser le champ libre à toute discussion. On ne fera pas l'textejure aux hôtes parisiens d'avoir recentré le débat sur ce que le secteur associatif pouvait engendrer comme initiatives. De celles qui permettent parfois à des individus de rompre leur isolement et de tendre la main à d'autres pour les aider à retrouver leur dignité.

De là, ce sentiment d'impuissance des pouvoirs publics, quand d'autres font le reproche quetout se ramène finalement à une question d'argent, elle-même dépendante de la possibilité de trouver un travail. « Mais à partir de quel moment faut-il accepter un travails ? » demanda Marie-Pierre Vieu, membre du collège exécutif du parti communiste, juste après avoir entendu les témoignages de RMIstes maintenus dans la précarité et de chômeurs qui n'ont pas choisi de le devenir.

Le désavoeu aux politiques.

Est-il plus facile de trouver une place dans la société, lorsque l'on vit à la campagne, si tant est que l'on veuille comparer les moyens offerts. Vu de Germignac, 500 habitants et trois emplois-jeunes, Michel Lachaize, maire, affirma qu'il recevait régulièrement sur son bureau des quantités de CV. Preuve que les jeunes et moins jeunes, ont quand même envie de travailler dans ce pays.

Face à la préoccupation de l'emploi, les étudiants parisiens se demandèrent à leur tour comment leur génération pouvait s'textevestir dans l'avenir ? La question ne trouva d'autre réponse que dans une autre interrogation formulée par Roland Capelle, secrétaire de section : « Est-ce que cette société respecte l'humain ? »

Pierre-Jacques Rambeaud, un des co-organisateurs du débat, fit l'amer constat que « les jeunes porteurs de projets n'avaient pas toujours le soutien de leurs élus ». Jean-Marie Dussauld dénonçà « l'effet d'une stigmatisation entre jeunesse et sécurité ». La conclusion de la soirée vint du fond de la salle : « La politique n'est plus perçue au delà des partis qui se sont transformés en appareils insaisissables »

 
 
 
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